Invité mardi pour l’émission de “Sans rendez-vous“, le psychologue clinicien Eudes Séméria a détaillé les peurs qui, selon lui, empêchent de nombreux adultes de vivre pleinement leur vie. Habituellement, ces peurs traduisent une difficulté à se séparer de son enfance et de sa relation avec ses parents. Découvrez ces peurs dans cet article.
La peur de grandir et celle de s’affirmer
Pour toute personne, le quotidien peut être rythmé par des angoisses passagères, des phobies qui se manifestent, etc. Mais d’autres passent inaperçues et ont néanmoins des conséquences bien plus importantes sur la vie et son bon déroulement. C’est ce que le psychologue-clinicien explique dans son dernier live sur “Sans rendez-vous“.
La peur de grandir est l’un de ces phénomènes qui empêchent de s’épanouir en tant qu’adulte. Elle peut s’expliquer notamment par la découverte de la réalité de l’âge adulte, souvent fantasmé quand on est enfant. Le psychologue explique à travers l’émission, que l’enfant est sans limite or, devenir adulte implique de se heurter à des limites et les accepter.
La seconde peur peut être identifiée comme celle de s’affirmer, d’occuper une case ou un rôle dans la société, explique l’invité d’Europe 1. Selon lui, il faut se mettre dans une case, ne serait-ce que pour avoir la possibilité d’en changer.
La peur d’agir et celle d’être seul
La peur d’agir constitue la troisième sur la liste du psychologue et elle remonte également à l’enfance. Elle se rapporte à une action un peu vide dans laquelle on se met lorsqu’on est petit, et qui n’engage à rien. À l’inverse, agir, c’est s’engager sur la ligne droite de la vie qui mène à la mort, indique l’invité. M. Eudes poursuit que lorsque l’on ne veut pas agir, il entraîne des réactions comme la rumination ou la procrastination.
La dernière peur est celle d’être seul. Au moment où vient au monde un enfant, il ne peut survivre que s’il ne s'attache pas à un adulte, indique le psychologue. Mais, poursuit-il, pour continuer sa vie, après, il faut se détacher, prendre conscience qu’on est tout seul dans sa tête, et le supporter, le dépasser. Paradoxalement, ces personnes qui ont peur d’être seules auraient du mal à dire “je t’aime“, selon M. Eudes.